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8 octobre 2006 7 08 /10 /octobre /2006 14:14

Au 18ème siècle et courant la première moitié du 19ème siècle, l’engouement pour l’antiquité se traduit par la volonté de chacun à créer et rassembler une collection d’objets anciens plus ou moins important. Ils se mirent donc à fouiller le sol  et l’environnement des monuments jusqu’ici craints ou vénérés. La connaissance de l’origine de l’homme étant limitée, les savants la situaient à la période celtique, correspondant à la civilisation gauloise pour notre pays. Tout autre objet ne pouvant se classifier à ce peuple et aux autres civilisations connues, était automatiquement désigné comme appartenant à des origines barbares.

Selon les têtes pensantes de cette époque, les gaulois vivaient en communauté réduite, dans des villages réalisés de huttes en bois, pailles et terre. Ils se servaient  d’armes et d’outils en pierre car les métaux étaient rares. Leur religion était dictée par les druides qui n’hésitaient pas à sacrifier des êtres humains pour les offrandes.

Le monument mégalithique de la Pierre aux Fées n’a pas échappé à ces règles. Ils virent en ce monument une “sépulture d’officiers Bellovaques tués dans l’action contre les Romains, lorsque ceux-ci occupaient le camp du mont César, situé sur la rive gauche du Thérain, vis-à-vis le coteau de Hez.” (Statistiques du canton de Noailles par L. Graves. 1842). Persuadés d’avoir raisons, en 1758, lors d’une fouille réalisée par MM. Danse, Borel et Bucquet, une plaque de plomb fut installée sur un des blocs principaux. Ils avaient inscrit dessus :

Anno MDCCL VIII Die III oct. 

Tumulum hoc Bellovacorum 

Annis ante ch. Circiter L

Rom. Gladio perempt 

Ignotum Patrioe assernimus.

Danse – Borel – Bucquet.

Annuit D. de Marolles, dom. De Hez.

 

Cette plaque a été retrouvée lors des fouilles commandées par M. de marolles, propriétaire du terrain, en 1763.

Selon les archives de M. Copie (La Gaule avant les gaulois - 1884), les savants  voyaient en ce monument un autel druidique où des sacrifices humains étaient entrepris pour des offrandes aux dieux : HESUS, TENTAVES, TARAMUS, dieux de la mort. La dalle de couverture, dalle horizontale, du vestibule servait de support pour égorger les victimes. Les rigoles que l’on aperçoit sur le dessus, furent creusées pour faire couler le sang. A la suite, dans son écrit, il démentit cette ancienne croyance sans toutefois désigné l’époque réelle de ce monument.

Le premier savant à parler de la préhistoire (dans le sens de la période antédiluvienne) fut  Jacques Boucher de Perthe (1788 – 1868). Il fut largement critiqué par ses collègues et la plupart de ses écrits disparurent dans l’incendie de son musée à Abbeville (Somme).

D’autres mégalithes, sur le territoire français, portent un nom qui témoigne les pensées de ses savants. On trouve à Trie-Château une allée couverte appelée la Pierre-aux-Druides. Dans un autre article je vous parlerais de cet engouement sur d’autres secteurs tels le Mont César au dessus de Froidmont.

 

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