Au bord de la commune de Noyer-Saint-Martin, sur la D112, en direction de Campremy, une nécropole fut érigée à la mémoire des combattants soviétiques morts sur notre territoire durant la guerre 1939-1945. Elle fut inaugurée le 21 juin 2002.
C’est un cimetière d’une superficie de 16591 m². Il est clôturé sur les limites séparatives d’un grillage plastifié renforcé par des poteaux en béton. Sur le devant, il fut aménagé un muret de briques flammées de 0.80m de haut, une plate-forme servant et un accès permettant de rentrée librement à pied. Une chaîne métallique ferme, au centre du muret, un passage permettant l’accès à un véhicule si nécessaire.
Le cimetière est aménagé :
- d’une allée centrale traversant celui-ci jusqu’au monument se situant au fond ;
- d’une pelouse agrémentée d’arbres d’espèce différente et de rangées de tombes ;
- d’un monument réalisé par le sculpteur soviétique Sourovtsev ;
- de deux allées perpendiculaires à la première, partant du monument et menant à deux ossuaires (1 de chaque côté) et à un groupe de tombes ;
Il contient 4643 corps enterrés dans 78 tombes et 2 ossuaires. Les tombes sont disposées de chaque côté de l’allée centrale par ligne de 21 tombes et de deux ensembles de tombes formant un carré et placé à l’arrière de chaque ossuaires.
Le monument réalisé par Vladimir Surovtsev se nomme "Les Fleurs de Russie". C’est une statue en or ou teinté or sur socle en marbre représentant une femme (ou un ange d’aspect féminin) debout tenant dans ses bras des fleurs. A à l’arrière du socle, des plaques rappellent le nom du sculpteur, le nom de l’œuvre, sur le devant la mémoire des hommes enterrés, le tout en français et en russe.
Son histoire et sa cause :
Durant la guerre 1939-1945, les allemands firent prisonniers un grand nombre de russes et d’ukrainiens. Ils les placèrent dans différents camps dont l’un se trouvait à Denting en Moselle (le camp de Ban-Saint-Jean). Beaucoup d’autres eux moururent à cet endroit et ils furent enterrés dans des fosses. A la fin de la guerre, lors d’une reconnaissance, on découvrit 206 fosses sur une superficie d’environ 5000 m². Ce camp fut placé sous la responsabilité de l’état qui le fit clôturer et aménager. A la fin des années 70, l’Etat décida de regrouper l’ensemble des corps soviétiques, éparpillés à différents endroits en France, sur une nécropole qui sera implantée à Noyer St Martin dans l’Oise. Celle-ci fut dirigé par l’architecte Voskresensky. Elle fut inaugurée le 22 juin 2002, à l’occasion de l’anniversaire de l’agression allemande contre l’Union soviétique. Le site de Ban-Saint-Jean fut désaffecté, mais une stèle commémorative fut posé en ses lieux.